Philippe Guérin représente la cinquième génération de marionnettistes bordelais. photo D. Roz
L’association « Saint-Georges-de-Didonne et son Passé » accueille demain André Guérin pour une conférence sur l’histoire de la plus ancienne famille française de marionnettistes toujours en activité.
En 1853 Etienne-Paul-Jean Guérin a monté son premier castelet devant le Grand Théâtre de Bordeaux. Depuis, de génération en génération, ses descendants n’ont cessé de perpétuer la tradition du véritable Guignol lyonnais.C’est en 1910, dans les jardins du casino, qu’André-Paul-Julien Guérin est venu installer pour la première fois son castelet en Pays Royannais. Spectacle incontournable de la saison estivale depuis plus d’un siècle, le Guignol Guérin revient chaque été sur le front de mer de Royan, mais aussi à Saint-Georges-de-Didonne et dans les communes de la Côte de Beauté.
La célèbre marionnette, impertinent personnage, son ami Gnafron, le marquis, le gendarme, Madelon et une multitude de personnages évoluent dans les pièces présentées par Philippe Guérin et son fils David.
Le marionnettiste ne boude pas son plaisir pour parler de Guignol et de ses marionnettes : « Nous en avons plus de mille ! Pour la plupart, elles proviennent de l’héritage familial. Mais je continue à en faire. Tout à la main, bien sûr. En tilleul et cerisier. Nos marionnettes ont une âme, nous sommes de vrais artisans. »
Si on lui fait remarquer que des spectacles de Guignol existent un peu partout, l’homme répond du tac au tac : « Nous sommes les Guignols originaux. D’ailleurs, Guignol Guérin a été reconnu au patrimoine culturel bordelais. Et nous avons été sacrés chevaliers des arts et des lettres. »
« Depuis six générations, on ne prend pas de retraite dans la famille, affirme fièrement Philippe Guérin. Et j’ai beaucoup d’espoir en la septième génération. Ma petite-fille est déjà passionnée par Guignol ! »
Denise Roz
Conférence mardi 14 février à 15 heures à la salle de réunion du Relais de la Côte de Beauté. Entrée libre.